dimanche 27 novembre 2016

Auguste, Eugène GUÉRIN 1916

 Auguste, Eugène GUÉRIN est Soldat au 94e Régiment d'Infanterie il était  née le 3 février 1882 à Sainte Opportune, il disparu le 31 octobre 1916  à l'age de 34 ans pendant la bataille de la somme et l'offensive sur Sailly Saillisel.

Est-il sur cette photo du 94e RI prise en 1915

(Peut être au second rang sans la casquette nous dit une de ses descendantes Marielle LEMARCHAND ;
un de ses arrières grand père était le frère d'Auguste Guérin..)





Le 6 octobre se déclencha l'offensive sur Sailly Saillisel.

Pour approcher du village, il fallait enlever les tranchées de Carlsbad, de Terplitz et de Berlin, ainsi que les ouvrages de défense : forteresses et nids de mitrailleuses de la lisière du bois de Saint-Pierre-Waast et fortifications dénommées Ouvrages Tripot, aux abords ouest du château de Sailly-Saillisel. Cela représentait une avance d'au moins 1200 mètres. L'assaut fut donné à 14 heures, sur un front de vingt-cinq kilomètres, par un temps gris, froid et sec. Une heure plus tard, la plupart des objectifs étaient atteints et certains même dépassés. Nous couronnions alors les pentes ouest de la croupe de Sailly-Saillisel; nous tenions toute la route de Bapaume, à deux cents mètres environ au sud de l'entrée du village et nous bordions les lisières ouest et sud-ouest du bois de Saint Pierre Waast, d'où nos lignes se dirigeaient ensuite vers l'Epine-de-Malassise et la cote 130, au sud est de Bouchavesnes, face au Mont-Saint-Quentin. Le château de Sailly tomba presque aussitôt en notre pouvoir et constitua, pour nous, un sérieux point d'appui. Une semaine s'écoula, que nos troupes mirent à profit pour consolider leurs positions, en dépit des contre-attaques fréquentes et acharnées qu'elles eurent à repousser. Dans la nuit du 15 au 16 octobre, la 6e compagnie du 150e régiment d'infanterie (4e division) pénétra dans Sailly-Saillisel ou, jusqu'alors, des patrouilles avaient pu, seules, s'aventurer. Les maisons en bordure de la route de Bapaume furent occupées jusqu'au carrefour central. Ce fut la guerre de rues...
 On se battait de maison à maison, de grange a grange, a la grenade. Chaque pan de mur était un refuge. Chaque soupirail abritait une mitrailleuse qui balayait la rue. Centimètre par centimètre, pierre par pierre, il fallut conquérir le village que l'ennemi défendait âprement. Il faut savoir que Sailly-Saillisel est juché sur un plateau éminent ; Sa possession était donc de prime importance.

Le 14 novembre, l'ennemi nous chassait de nouveau de Saillisel ainsi que des points que nous tenions à la corne nord et à la lisière ouest du bois de Saint-Pierre-Waast.   Nos lignes, de nouveau, redevenaient ce qu'elles étaient le 18 octobre.   Près d'un mois avait passé en efforts stériles et coûteux !


source 1916

Philiber GRIMBERT Mort pour la France . il y a 100 ans

Philiber  GRIMBERT est né le 21 décembre 1893 à Sainte Opportune.  il est  Canonnier servant au 106e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile son Matricule au recrutement était le n° 1051 -


Il meure le 20 septembre 1916  à l'age de 22 ans à la bataille de la Somme  au "Bois de Hem" :



31 août Sur le front de la Somme, activité moyenne d'artillerie. Le mauvais temps continue

 L'artillerie lourde s'étant avancée sur le terrain conquis, un effroyable bombardement recommença et se remit à broyer les lignes ennemies : obus de 400, de 380, de 270, s'abattirent pendant plusieurs jours, en vue d'une nouvelle grande attaque : celle-ci était fixée au 3 septembre. Le temps s'était mis à la pluie ; et la boue, cette fameuse boue de la Somme, qui devait rester légendaire, commençait à faire parler d'elle.

les gars d'la 106 RAL



Le 12, grande attaque des Français entre Morval et la Somme toute la première ligne ennemie est emportée, les objectifs sont dépassés par une troupe admirable d'ardeur, et Bouchavesnes succombe; on menace maintenant Péronne par le nord. Enfin, le 15, les Anglais de Rawlinson, à leur tour, s'élancent sur un front de 10 kilomètres. Là, pour la première fois, font leur apparition, sur le champ de bataille, « d'énormes, de terrifiantes machines qui, vomissant le feu par toutes leurs ouvertures, gravissent en courant les pentes les plus abruptes, renversent tous les obstacles, traversent en se jouant les plus solides défenses, les réseaux de fil de fer les plus inextricables, les nids de mitrailleuses les plus meurtriers, broyant tout, écrasant tout, semant partout l'émerveillement, l'épouvante et la mort: ce sont les tanks, ou chars d'assaut, qui, perfectionnés et multipliés, couronneront un jour la totale défaite allemande. » Le combat dura trois jours, et le « tableau en fut magnifique : avec 4000 prisonniers, Courcelette, Martinpuich, le bois des Fourcaux, le village de Flers. Et, à cette même date du 17, la 1e Armée française prenait Vermandovillers et Berny. Les combats, cependant, il faut bien le reconnaître, devenaient de plus en plus difficiles. Le temps était franchement mauvais : pluie, pluie, pluie, et, de plus en plus, des flots de boue : la bataille « s'enlisait » Et puis, aussi, l'ennemi réagissait avec un courage et un entêtement auxquels on est bien obligé de rendre éloge, surtout pendant ces batailles de septembre...


...Certes, rien de tout cela n'eût été capable d'arrêter les fantassins de France : le 25 septembre encore, dans un élan irrésistible, ils emportaient Rancourt
Et, le 26 enfin, journée glorieuse : les deux Armées se donnaient la main dans Combles.


Pierre Loti, qui visita « l'enfer de la Somme », a écrit, sur ces paysages sinistres, quelques pages saisissantes qu'on voudrait pouvoir citer toutes : « ... Par degrés, nous pénétrons dans ces zones inimaginables à force de tristesse et de hideur, que l'on a récemment qualifiées de lunaires. La route, réparée en hâte depuis notre récente avance française, est encore à peu près possible, mais n'a, pour ainsi dire, plus d'arbres de l'allée d'autrefois restent seulement quelques troncs, pour la plupart fracassés, déchiquetés à hauteur d'homme ; et, quand au pays à l'entour, il ne ressemble plus à rien de terrestre : on croirait plutôt, c'est vrai, traverser une carte de la Lune, avec ces milliers de trous arrondis, imitant des boursouflures crevées. Mais, dans la Lune, au moins, il ne pleut pas ; tandis qu'ici tout cela est plein d'eau à l'infini, ce sont des séries de cuvettes trop remplies, que l'averse inexorable fait déborder les unes sur les autres ; la terre des champs, la terre féconde, avait été faite pour être maintenue parle feutrage des herbes et des plantes; mais, ici, un déluge de fer l'a tellement criblée, brassée, retournée, qu'elle ne représente plus qu'une immonde bouillie brune, où tout s'enfonce. Çà et là, des tas informes de décombres, d'où pointent encore des poutres calcinées ou des ferrailles tordues, marquent la place où furent les villages »
                  
photographie nous montrant le début de l'assaut après le bombardement préparatoire. La fumée n'est pas encore dissipée que les signaleurs, munis de leurs fanions et arrivés et arriver sur les parapets de la première ligne allemande, font signe à notre artillerie d'allonger son tir.


source  : - somme curlu , Régiment