samedi 25 août 2018

UN GENTILHOMME CULTIVATEUR AU XVIII*' SIÈCLE

"avons attendu le beau temps qui est venu le dernier jour 
d*août. Nous avons fait une récolte bien sèche. Il y avoil déjà 
plusieurs épis qui germoient sur bout. Le blé a plusieurs 
prix : le moins bon vaut 22 et 23 sols ; le médiocre 26 et le 
plus beau 30. Il y a beaucoup de paille, mais peu.de grain. 
Le blé rend deux boisseaux le nombre. Les menus grains sont 
abondants et surtout les pois. En mars le grain a augmenté 
de 8 sols par boisseau et Torge, à la semaison, a valu jusqu'à 
27 sols. 

« Nous avons, cette année, sur la Rimblière cent pipes de 
pommes ». 

1746. « Cette année est passablement abondante en grains, 
quant aux gerbes ; mais ils ont peu rendu. Les blés ordinaires 
ne passent pas deux boisseaux, mais au dessous ; Torge viron 
deux boisseaux et demi et Tavoine trois et demi, jusqu'à 
quatre : le tout s'entend de la nombre (1). Le bled a valu 4 sols 
toute Tannée et au dessus et l'orge 30, jusqu'à 32 sols ». 

Cette chronique présente ici une lacune de six ans et 
Samuel de Frotté lui-même a eu soin de nous en prévenir en 
en taisant connnaitre la cause, à la fin de ses notes sur 
l'année 1746 : 

« J'ay discontinué à mettre en mémoire le produit des 
grains de la terre de la Rimblière, pendant six années, parce 
que Rattier l'a tenue à ferme de grain pendant ce temps ». 

1751. « Les pluies continuelles pendant tout le mois de 
juillet, jusqu'au 23 août, ont été cause qu'on a eu beaucoup 
de peine à tirer les foins qui ne valent guère cette année, 
parce qu'ils ont tous été mouillés ; une partie perdue sur les 
rivières. Nous avons fané trois fois plus longtemps que 
d'ordinaire ». 

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